1 - Les cartes maîtresses du
déclarant
Le
déclarant doit
s'ingénier
à réaliser un certain
nombre de levées, nombre déterminé
par
le contrat
qu'il a déclaré.
Pour y parvenir, il va devoir
organiser les
forces
dont il dispose. Son premier
mouvement va consister
à repérer
des cartes
particulières
qui lui apporteront
des levées,
les cartes
maîtresses.
Les cartes maîtresses
Définition
On dit qu'une
carte du
camp du déclarant
est maîtresse
lorsque
le camp
de la
défense
ne possède
pas de
carte supérieure.
A 3
5 2 |
Exemple
1
Le camp
du déclarant
possède
l'As:
c'est une
carte maîtresse,
car
le flanc
ne peut
posséder
de carte
supérieure.
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|
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7 6
R 5 3 |
Exemple
2
Le Roi n'est
pas une
carte
maîtresse,
car l'un des deux
adversaires possède une carte
qui lui est supérieure
:
l'As
|
|
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A 7 4
D 6 2 |
Exemple
3
L'As
est
une carte
maîtresse,
mais la
Dame ne
l'est
pas,
car le flanc
possède
le Roi.
|
|
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R 8 3
A V 2 |
Exemple
4
L'As et
le Roi
sont deux
cartes maîtresses
: le
flanc
ne possède
pas de
carte qui
leur soit
supérieure.
En revanche
le Valet
ne l'est
pas, car
la défense
possède
la Dame.
|
|
|
R 5 3
D 6 2 |
Exemple
5
Le
déclarant n'a aucune
carte maîtresse, car
l'As des
adversaires est
supérieur au
Roi et à la Dame.
|
.La
pratique à la
table
Lorsque
l'adversaire
a entamé et
que
le mort
s'étale,
le déclarant
doit recenser
ses cartes
maîtresses couleur
par couleur.
La difficulté
pratique
consiste
à mémoriser
le compte
qui aura
été
effectué dans
chacune
des couleurs.
Au début,
le déclarant
pourra s'aider
d'un papier
et d'un
crayon
pour faire
ses additions.
Avec
le temps,
il s'habituera
très
vite à
se
passer de
cette aide
matérielle,
que d'ailleurs
la règle
du jeu
n'accepte
pas .
Ce
qu'il
ne faut pas faire
:
Le déclarant
se compte
deux
cartes
maîtresses
à Trèfle
dans
son jeu
(As et
Roi)
puis
deux
cartes
maîtresses
au mort,
l'As
de Pique
et l'As
de Carreau.
Le résultat,
faux,
donne
un total
de quatre
cartes
maîtresses.
Ce
qu'il
faut faire :
- Le
déclarant
regarde d'abord
les Piques
de sa main,
puis porte
son
attention
sur
les Piques
de la
main opposée.
Il repère
ainsi
trois
cartes
maîtresses:
l'As,
le Roi
et la Dame
(il peut
noter ce résultat
sur un papier).
- Il
s'intéresse
ensuite
à la couleur
suivante, les
Coeurs :
l'un des
adversaires
possède
l'As, le
déclarant
n'a donc
aucune carte
maîtresse dans
cette couleur.
- À
Carreau,
l'As
et le
Roi constituent
deux cartes
maîtresses
supplémentaires.
Le Valet
n'en est pas
une, car
la Dame
se trouve
chez les adversaires.
- À
Trèfle, le déclarant
dispose
de deux
cartes
maîtresses pour
les mêmes raisons
qu'à
Carreau.
Total
des cartes
maîtresses
:
: 3
:
: 0 :
2 : 2. Total
: 7.
Rapport entre cartes maîtresses et
levées
Le déclarant
remporte la
levée
si la
carte
la plus forte
appartient à
son camp.
La levée
ainsi
remportée s'appelle
une levée
d'honneur. De là, on
pourrait conclure
que le déclarant
peut remporter
autant de plis
qu'il
détient (avec
le mort)
de cartes
maîtresses.
Pourtant,
cela n'est
pas toujours vérifié.
Exemple
1
A R 3
D 5 2
|
Ici,
le déclarant
dispose
de trois cartes
maîtresses
; jouons :
Sud joue,
par exemple,
le 2 et fournit
le Roi du mort.
|
A 3
D 5
|
Il continue en
jouant l'As,
sous
lequel
il fournit
le 5 de sa
main. |
3
D
|
Au troisième
tour de la
couleur,
il se retrouve
dans
la situation
suivante
:
et remporte
un troisième
pli avec sa
troisième carte
maîtresse. |
Exemple
2
Changeons
le diagramme
initial en
rajoutant une carte
maîtresse:
A R 3
D V 2
|
Le
déclarant
dispose
de quatre
cartes maîtresses:
As, Roi,
Dame et
Valet.
Jouons
:
Le déclarant
joue le 2 et
fournit l'As du
mort pour aboutir
à la
situation
suivante:
|
R 3
D V |
Il peut
ensuite
jouer le 3 pour
la Dame (ou
le Valet)
et se trouve
alors dans
cette situation
: |
R
V
|
Le Roi et le
Valet
vont donc tomber
l'un sur
l'autre,
le déclarant étant
obligé de
fournir ses
deux cartes
maîtresses
dans
la même
levée. Il ne
remporte
donc que
trois plis
avec quatre
cartes
maîtresses. |
Pour
remporter
quatre plis, il
aurait fallu,
par
exemple,
que le
mort et le
déclarant
détiennent
une petite
carte supplémentaire
chacun
:
Principe
De
l'exemple
précédent,
on peut
tirer un principe
qui ne
souffre
aucune
exception
dans
le cadre d'un
contrat joué
à Sans-Atout
et qui établit
un rapport entre
le nombre
de levées
et le nombre de cartes
possédées
entre
les deux
mains
dans
une couleur
donnée.
On
ne peut réaliser plus de levées que l'on ne possède de cartes du côté le plus long.
Deux
définitions
en rapport
avec le
principe
énoncé:
- Le
côté long d'une
couleur est
celui qui possède
plus de
cartes que
l'autre.
- Le
côté court
est celui
qui possède
moins
de cartes
que
l'autre.
Les familles de
couleurs
Ces définitions
nous permettent
de mettre
en évidence
deux types
de couleurs:
• Les
couleurs
symétriques
: celles
dans
lesquelles
chacune
des deux
mains
possède
le même
nombre
de cartes
:
A R 5
D 6 4
|
D V 10 5
A R 4 2
|
A 4
R 3
|
D 10 6 5 4
V 9 7 3 2
|
Dans
chacun
des quatre
exemples
ci-dessus,
le mort
et le
déclarant
possèdent
le même nombre
de cartes
dans la
couleur
étudiée.
• Les
couleurs asymétriques
: celles
dans lesquelles
le nombre
de cartes
détenues
par chaque
main est
différent:
R 3
A 5 2
|
D V 10 3
6
|
D 4
A R V 2
|
7 5 3
8 6 4 2
|
Dans
le deuxième
exemple,
le mort a plus
de cartes
(= est
plus long)
que le déclarant
dans
la couleur
étudiée.
Dans
les trois
autres exemples,
c'est
l'inverse.
Le
nombre
de plis
que peut
procurer
une couleur
symétrique
dépend
du nombre
de cartes
de l'une
des deux
mains.
Le
nombre
de plis
que peut
procurer
une couleur
asymétrique
dépend
du nombre
de cartes
du côté
le plus
long.
Pour faire autant
de levées qu'il possède de cartes maîtresses, un
joueur doit avoir dans l'une au moins des deux mains autant de cartes qu'il détient de cartes maîtresses.
Exemple
1
A R D V
5 2
|
Le
déclarant
dispose
de quatre cartes maîtresses dans une main.
On peut réaliser 4 levées. |
A R D 5
V 6 |
Le
résultat est le même mais les cartes maîtresses ont changé
de disposition. |
A R D
V 6 3 |
Quatre
cartes maîtresses pour trois
cartes de
chaque
côté : le camp
est limité à trois levées. |
|